Dans la mesure où ces dernières semaines ont été particulièrement chargées en virées, voyages et sorties, je me suis dit que je pourrais vous raconter un peu comment j’ai couplé repas à l’extérieur et by-pass.
Vous vous en doutez bien, s’alimenter hors de chez soi quand on a un estomac de la taille d’une orange et qui plus est plutôt capricieux, c’est tout un défi. Et si je ne trouve rien d’adéquat ? et s’il n’y a que des trucs trop gras ? et si je me tape un gros dumping de la mort en pleine balade après manger ? Je ne vais pas vous mentir, ces questions m’obsèdent à chaque fois, bien que j’aie la chance de pouvoir manger (quasi) tout ce que je veux.
Commençons par ma semaine italienne ! La bouffe en Italie, c’est sacré et culturellement copieux.Le pays du « tais-toi et mange », et qu’il n’en reste pas dans ton assiette !
Nous séjournions à l’hôtel. Le midi c’était panier-repas fourni par l’hôtel, et ce n’était pas franchement appétissant… Deux espèces de pains au lait bien secs garni soit d’une tranche de jambon blanc, soit d’une tranche de fromage et rien d’autre (pas même une noisette de beurre ou un filet d’huile d’olive, un véritable étouffe-chrétien), une bouteille d’eau gazeuse (génial, proscrit avec le bypass) et une brique de jus de fruit. C’EST TOUT. Pas même un fruit. Pas même au petit déj…
D’ailleurs parlons-en du p’tit déj: une boisson chaude d’une composition douteuse (au pays de l’espresso, c’est fort de café !), des viennoiseries industrielles, des biscottes et de la confiture ou du beurre, et un jus d’orange sanguine rose fuschia :-/ Sans déc, j’aurai tué pour des fruits, ou une simple compote.
Mais le soir, place à l’orgie de bouffe. Des repas ultra copieux ! On commence déjà par les antipasti, sorte de mise en bouche… Antipasti comme « avant les pâtes » parce que oui, on mange des pâtes à chaque repas ! Charcut’ pain fromage, ou encore légumes marinés et tartine de fromage fondu… Perso, ça me faisait largement mon repas.
Ensuite, les pâtes ! Spaghetti all’arrabiata, tagliatelle à la bolognaise, lasagnes ou version italienne des mac and cheese, on nous servait des assiettes remplies à ras-bord. Il me fallait supplier la gentille serveuse de ne pas me servir de portions trop copieuses (hérésie en Italie) !
Au secours ! ça baigne dans le gras et le fromage…
Et ensuite, alors que j’espérais en finir avec le défilé de bouffe, la voilà qui rapplique avec le plat de résistance ! Ouais parce que les pâtes, en fait, c’est JUSTE l’entrée hein…
Et au menu, vive la gastronomie spéciale « qui plait aux ados »: escalope de poulet à la crème 80%, escalope milanaise (donc panée) accompagnée de frites (tous. les. soirs.) avec une pauvre feuille de salade pour se déculpabiliser… Là c’est simple, j’ai refusé que l’on me serve, expliquant dans un italien très approximatif à base de restes de cours de fac et d’applications smartphone, que nan, y’a pas moyen je n’en peux plus je vais exploser… Mais comme quand y’en a plus, y’en a encore…
Place au dessert ! Toujours suuuuuuuuuuper light hein… Gâteau au chocolat, tiramisù à la crème pâtissière ou encore gâteau glacé (peut-être bien le plus léger des 3 desserts). Bien qu’ultra gourmande et véritable bec-sucré, c’est à peine si j’y ai touché.
Autant vous dire que j’ai eu grand plaisir à rentrer chez moi pour manger des fruits, des légumes… et des produits laitiers ! Bon sang comme ça m’a manqué ! Pas un yaourt de la semaine ! Malgré toute cette malbouffe pas bypass-friendly du tout, aucun problème à déplorer, ni dumping ni malaise. Bon, c’était pas non plus le top confort intestinal, mais pas de quoi se stresser.
Quelques jours après, cap sur l’Angleterre pour notre escapade londonienne en amoureux ! J’sais pas vous, mais moi je ne garde pas un souvenir mémorable de la bouffe anglaise de mon voyage en 4ème. J’ai donc pas mal stressé au niveau de ce que j’allais manger.
A l’hôtel, point d’english breakfast traditionnel à base de saucisses, oeufs, haricots et bacon. On était plus sur un « buffet continental ». Je mettrais bien 4 paires de guillemets parce que, clairement, le petit déj était franchement moyen. Jambon, fromage industriel, muesli, pain de mie, marmelade d’orange ou beurre (même pas de Nutella pffffffff), café, thé et jus d’orange en brique… Basico-basique / low-cost et le tout servi dans de la vaisselle jetable #lagrandeclasse. Pour un hôtel à 100 euros la nuit…
Mais au moins ça restait relativement équilibré et adapté à mon estomac rikiki et pour me donner suffisamment d’énergie pour nos journées bien chargées. En revanche midi et soir, on s’est plutôt fait plaisir ! J’ai quand même commencé light le premier soir, on ne savait pas où aller donc nous avons opté pour le petit italien du coin et j’ai jeté mon dévolu sur une salade caprese… que je n’ai pas réussi à finir, et on a zappé le dessert.
Les deux jours suivants, nous avons opté pour des restaurants plus typiques, pour goûter le traditionnel fish & chips, une salade poulet / bacon grillé, des burgers ou des feuilletés au poulet et au fromage…
Bien évidemment, mes assiettes repartaient toujours à moitié-pleines (sauf quand mon mari se chargeait des restes ^^)… Ça me fend le cœur ce gâchis… Mais bon, le doggy-bag quand t’es en vadrouille, bah c’est pas trop possible :-/
Le dernier soir, on a voulu jouer le cliché et avons décidé de manger dans un véritable pub qui diffuse des matchs de foot. Déco stylée, des anglais qui braillent pour s’entendre parler, et un serveur adorable qui nous a mis le match du PSG sur les écrans géants (oui, les écrans ! #ambiancesoiréebièrefoot) pendant que nous avons dégusté des tapas à l’anglaise: boulettes de mozza panées à la truffe, brochettes de bacon sauce teriyaki et sésame, patatas bravas (un petit peu d’Espagne ♥), chicken wings et tartines de jambon sec. Bref, une bombe de calories servies sur un plateau et baignant dans le gras. Mais même pas mal ! Je me suis régalée et j’ai tout digéré 🙂
Le lundi midi, pas le temps de faire dans le gastronomique. Nous avons grignoté vite fait à l’aéroport de Gatwick dans un petit restau à l’enseigne plutôt vintage et j’ai opté pour un bagel au saumon, chou kale et fromage frais, une valeur sûre (dont j’ai mangé à peine la moitié).
Bref en quelques jours j’ai quand même mis mon mini-estomac et ma tuyauterie à rude épreuve ! Car en plus de tout ça, je me suis permise de manger des petits biscuits et autres cookies en guise de collation, sans vraiment trop me limiter. Bah quoi ? fallait du sucre pour marcher comme on l’a fait ^^ #excusebidon
Ce que je retire de tout ça ?
C’est qu’il faut se faire confiance. A 10 mois post-op, je pense connaître plutôt bien mon nouveau système digestif. Je sais faire les bons choix en termes de plats, mais je sais aussi titiller mon estomac avec des plats plus copieux et riches, pour ne pas me priver… et mon poids continue de baisser ! C’est que j’ai peut-être raison.
Et vous, comment ça se passe vos repas de bypassés à l’extérieur ?