♫ Toute première fois, tou-toute première fois ♫ (c’est cadeau, ne me remerciez pas surtout !) Aujourd’hui, on va parler couture ! Ou plutôt… sutures !
Il est quand même temps que je vous parle de ce rendez-vous tant attendu que j’ai eu en décembre dernier. Parce que perdre plus de 65kg, y’a pas à dire, ça laisse des traces. De grosses traces. En forme de peau toute flasque qui pendouille de partout.
Il est donc venu le temps de me débarrasser de ces stigmates qui me pourrissent la vie chaque jour et de passer à la suite des travaux !
Le 19 décembre 2018 je me suis rendue à l’Hôpital Mercy près de Metz pour y rencontrer pour la première fois le Dr K, spécialiste en chirurgie plastique et réparatrice chaudement recommandé par plusieurs sleevés et bypassés de ma région. Malgré toutes ses excellentes références, j’y suis allée avec une certaine appréhension.
Peur de passer à cette nouvelle étape. Peur de l’entendre dire « J’peux rien pour vous ma bonne Dame ». Peur de devoir littéralement me mettre à nu devant un inconnu. Mais les premières minutes en sa compagnie ont balayé toutes mes appréhensions.
Je me suis retrouvée face à un homme assez jeune et sympa, avec un regard plein de compassion et de gentillesse. On a pris le temps d’évoquer mon parcours, de parler de mes souhaits. Moi qui avait peur de devoir déballer la viande direct en mode « N°38 !! Qu’est-ce que j’vous sers ma p’tite Dame ? »… On a pris le temps de discuter des différentes techniques, des délais opératoires et des prérequis.
Mais bon, y’a quand même fallu montrer l’étendue des dégâts au Monsieur. Déballer la barbac en ravalant ses angoisses et se dire que « c’est pour la bonne cause ».
Il n’y a rien de plus atroce que ça. Se déshabiller devant un inconnu, professionnel de la santé certes, mais inconnu quand même, c’est déjà pas facile pour quelqu’un de super bien gaulé. Alors je vous laisse imaginer quand on pendouille de tous les côtés #honte…
Mais au final lui, il s’en moque éperdument ! Les horribles dégâts de la perte de poids, mes fesses qui dégoulinent, mes cuisses qui bloblottent, mes nichons qui n’en sont plus… Tout ça c’est son pain quotidien. Et il n’a pas eu l’air plus tracassé que ça au niveau des travaux à effectuer pour la partie inférieure. Le travail à effectuer sera relativement simple, et la prise en charge par la Sécurité Sociale indubitable.
En revanche il s’est montré fort étonné quand à l’état de ma « poitrine ». Je mets des guillemets parce que pour moi ce n’en est plus une… Je n’ai plus rien. Juste deux poches de peau qui pendent lamentablement, complètement vides et fripées. Deux « choses » qui me pourrissent la vie et le moral. Deux choses que je refuse de montrer à mon mari et qui me donnent envie de pleurer à chaque fois qu’il s’en approche. Et là le verdict est tombé: peu importe l’état actuel de ma poitrine, je peux me gratter pour obtenir une prise en charge.
Eh oui, si le reste rentre dans le cadre de la chirurgie réparatrice post by-pass, pour la poitrine c’est niet. Ça reste de la chirurgie esthétique. Bah oui, c’est pas comme si la poitrine c’était important pour une femme hein… J’ai cru que j’allais fondre en larmes, mais je me suis retenue, ça aurait fait tâche. Je devrai donc passer à la caisse pour retrouver des nichons dignes de ce nom. Mais pour ça, il faudra attendre encore quelques mois (et je vous en parlerai le moment venu). Oui, c’est ce qui me fait le plus souffrir mais il faut faire les choses dans l’ordre si on veut un résultat de qualité.
C’est donc parti pour le bodylift, THE chirurgie qui va permettre de corriger mon ventre, mes hanches, mes fesses et la face externe de mes cuisses ! Une opération 4 en 1, lourde et impressionnante mais dont les résultats sont de loin les meilleurs. L’idée ? Inciser au niveau de la taille et au niveau du haut des hanches, retirer l’excédent de peau et réunir les deux incisions. Des deux côtés donc. Un peu comme si on remontait un pantalon.
Cela va retendre mon ventre et remonter mes fesses, fesses qui seront d’ailleurs rembourrées avec ma propre couenne pour obtenir un joli galbe et ne pas me retrouver avec un cul tout plat. Quitte à me faire charcuter le fessier, autant avoir un boule rebondi comme Beyoncé 🙂
Je serai hospitalisée au moins 5 jours, et en arrêt pour plus d’un mois (je travaille debout, je porte des charges et dois faire de la route, va falloir la jouer tranquilou quelques temps). La convalescence ne sera pas de tout repos… Faut pas se leurrer, c’est une chirurgie lourde: 6h sur le billard et une (très) longue cicatrice qui fera tout le tour de moi-même et qui m’empêchera de trouver une position confortable pendant de longs jours. Sans compter les hématomes, les œdèmes, les drains… J’vous vends du rêve, hein ?
Niveau résultat, pour vous faire une idée, voilà ce que ça peut donner… Sachant que mon Q et mes hanches sont en bien pire état que ceux de la dame…
Après avoir reçu toutes les informations pratiques, je me suis dit « Bon, bah on va avoir le temps de réfléchir à tout ça! ». Oui. Mais en fait non ! Enfin, pas tant de temps que ça au final car comme il est fortement déconseillé d’opérer en été à cause de la chaleur, des risques accrus de complications et infection des sutures (ça aurait pourtant été pratique vu que j’ai 2 mois de vacances), je serai opérée…. en avril !
Début du chantier prévu donc le 12 avril 2019 ! Mine de rien, ça vite arriver cette histoire, et je commence à y penser de plus en plus, à deux mois de l’échéance. Je revois le chirurgien et l’anesthésiste le 28 mars pour les dernières questions et vérifications. Et si tout va bien, j’aurais un nouveau corps pour l’été !! (Pour les nichons, on verra ça un peu plus tard, en même temps que la brachioplastie, peut-être à la fin de l’été ou plus tard si j’ai besoin de plus de temps pour me remettre.)
Hâte de revoir le Docteur K pour lui poser les questions qui me taraudent. Dans 2 mois à cette heure-ci je serai certainement dans un piteux état et regretterai d’être venue au monde tellement je dégusterai mais j’m’en fous. Ce sera pour la bonne cause.
Quoi qu’il en soit je vous raconterai tout ça. Peut-être pas en images ceci dit, je ne sais pas si j’assumerai de vous montrer les dégâts. Mais je vous raconterai, promis!
Bravo pour ton courage! On pensera à toi.
Merci Jennifer ♥
Quel courage
Admiration
Merci Annie ♥
J’en ai mal rien qu’à te lire. Je ne me sens pas de le faire et pourtant aujourd’hui à 64 kg, tout ce que tu décris sur ton corps et notamment cuisses fesses et seins, c’est moi, je m’y retrouve tellement.
Je compte sur ta franchise pour les étapes à venir. Merci pour ce partage même si ça me fait terriblement flipper.