Vous qui me suivez depuis quelques temps maintenant avez une petite idée des passions de la bypassée que je suis: l’univers pin up, les fringues rétro, le make-up, le shopping (bien évidemment), les cheveux colorés… mais aussi LE TATOUAGE !
Une passion que j’ai dans la peau, littéralement ! Et qui a le don de faire hurler ma chère môman à chaque nouveau p’tit dessin encré sur moi. Faut dire que, la pauvre, je ne la ménage pas de ce côté-là depuis 12 ans 🙂
Mon premier tattoo ? Il remonte donc à 2006. Un idéogramme japonais sur l’omoplate gauche qui est un peu devenu mon « tattoo de la honte »… Vous savez ? Ce fameux tattoo, l’erreur de jeunesse (ou pas) que tous les tatoués finissent par regretter un jour. Alors bon, je ne regrette pas le fond du tattoo, que j’ai fait pour symboliser mon amour pour celui qui est aujourd’hui mon p’tit mari #CoeurAvecLesDoigts. Mais soyons clairs, qu’est-ce qu’il est moooooche !!
Petit flashback, photo prise en 2011, qui vous permet de voir la chose…
Au début il était nickel, bien que le tracé était déjà un peu épais. Mais alors maintenant… Il a diffusé, le trait s’est encore plus épaissi (je pense très sincèrement qu’il n’a pas été super bien piqué à la base), et avec les années et les variations de poids… Bref, j’ai l’impression d’avoir une grosse bouse digne de finir sur Ta Tou Raté tatouée sur mon omoplate. Et franchement, je suis bien dég’… Au point de le cacher le plus souvent possible et de réfléchir à comment le recouvrir.
Paraît qu’il ne faut pas regretter… Pour ma part, c’est un peu raté ! Mais bon, je compte bien arranger ça un jour 🙂
En 2010 je suis passée une deuxième fois sous les aiguilles d’un tatoueur, mais pas le même que la première fois. Cette fois-là j’ai choisi de faire confiance à Steve Art Tattoo, installé à Nancy, un véritable artiste diplômé des Beaux-Arts. Et cette fois-là, j’ai fait un combo: une session = deux tattoos ! Le 1er, un classique, le prénom de notre première fille à l’intérieur du poignet ♥
Et le 2ème, une branche de cerisier en fleurs sur l’avant de mon épaule droite, aux couleurs douces et au tracé très fin…
Rebelotte en 2013 pour inscrire dans ma peau le prénom de notre deuxième puce, avec la même écriture que pour la première, et toujours sous les aiguilles de Steeve… que j’ai ensuite fait « décorer » de petites fleurs par Noémie Alazard lors de la Tattoo Convention de Colmar de 2015.
Les prénoms ont plutôt bien vieillis. Certes le tracé s’est légèrement épaissi mais pas plus que d’habitude et les variations de poids n’ont rien changé. Ma branche de cerisier a migré un peu suite à la perte de poids mais sans se déformer. Elle s’est un peu affadie, la faute à une mauvaise protection des rayons du soleil et à ma peau de rouquine qui brûle à la moindre exposition :-/ Je pense le faire retoucher à l’avenir, voire peut-être le transformer dans un style qui me correspond davantage aujourd’hui. Les petites fleurs, quant à elles, ont clairement perdu de leur couleur… On verra par la suite !
2016, changement de style ! Je choisis de confier mon poignet à Mask de chez Miss’ing Tattoo et opte pour un p’tit papillon old-school. J’aime ce style de tattoo, très traditionnel américain, avec des couleurs ultra saturées et ses contours noirs nets. Un style de tattoo très rétro, très vintage en somme 🙂 Il s’est légèrement rétracté avec le gras en moins mais honnêtement, ça ne se voit pas !
Moins d’un an plus tard, en 2017 donc, j’ai tenté l’expérience tattoo ultime (ou presque). Me faire tatouer le dessus du pied ! J’vous préviens tout de suite hein: ne commencez JAMAIS par le pied pour un 1er tattoo, au risque de vous dégoûter A VIE. Ça fait mal. TRES mal. TRES TRES mal.
Pendant la séance, je ressemblais à peu près à ça, avec une touche de la gamine de l’Exorciste, pour vous faire une idée… #Honte #AuSecours
J’avais choisi de passer sous la machine de Jipe Valdez, tatoueur péruvien installé dans le sud de la France, lors de la Convention Tattoo de Colmar de 2017. Heureusement, le plaisir de parler en espagnol avec cet artiste très sympa m’a permis de supporter la douleur… Mais bon dieu comme j’ai dégusté sa mèèèèèèèèèèèèèère !! Paraît que je faisais de drôles de tête, dixit le collègue de boulot de passage qui s’est bien marré en me regardant morfler 😀 Mais ça en valait la peine, je les attendais depuis longtemps me deux hirondelles…
Mais ça ne m’a pas calmée, puisque fin 2017 j’ai remis ça (mais pas sur l’autre pied hein, faut pas pousser) et suis passée sous la machine de Greg Merula de chez Briko Tattoo à Lille. Ce mec est entrain de devenir une référence dans le monde du tattoo old-school, il fait des trucs incroyables. Et le must, je n’ai même pas eu besoin de me déplacer jusqu’à lui pour me faire ancrer par cet artiste, puisqu’il était en guest chez Missing Tattoo, THE salon de tatouage de ma ville. J’ai opté pour une fleur mandala old-school. Une pièce assez imposante sur mon avant-bras moins dodu car déjà délesté d’une bonne couche de couenne suite à mon bypass. J’adore le rendu de ce tattoo, ces couleurs très féminines et ces contours ultra précis. Greg, il pique vite, et il pique bien. Ses contours sont parfaits en une passe, le kiff total ! Sur la photo mon avant-bras est gonflé, ce qui est normal avec un tattoo tout frais 🙂
Février 2018, je remets ça et passe pour la première fois sous le dermographe de Leanka Platt, du renommé studio strasbourgeois Lucky Electric Tattoo Club. Son taf, je l’adore. Ce côté old-school modernisé ou non, ses couleurs ultra pigmentées, ses planches de flashs qui ne font qu’allonger ma wish-list tattoo… et le personnage également 🙂 Une nana avec laquelle j’ai plaisir à discuter dans un salon que j’adore.
J’ai choisi de me faire dessiner un colibri (demande de ma petite deuxième ♥) sur une branche fleurie. Une pièce assez imposante sur la face interne de mon avant-bras, aux couleurs très girly et flashy, et facilement « prolongeable », si vous voyez ce que je veux dire (^.^)
C’est marrant parce qu’alors qu’elle ne me connaissait en rien, Leanka a de suite deviné que j’avais perdu pas mal de poids rien qu’en piquant ma peau. Eh oui, ça se ressent pas mal au niveau de la peau évidemment, qui est beaucoup moins élastique qu’auparavant :-/ #CestLeJeuMaPauvreLucette. Maintenant que je suis en phase de stabilisation, je ne crains plus de voir mes tattoos morfler par la perte de poids. D’ailleurs l’une des premières recherches que j’avais fait à l’époque quand j’envisageais la chirurgie bariatrique, c’était « by pass et tatouage » (trop peur de me retrouver avec des trucs tout fripés ou déformés 😀 )
Avril 2018, petite virée en amoureux à Londres ! Qui dit Londres dit shopping à Camden. Et qui dit Camden dit tatouage ! Ce quartier, c’est un peu La Mecque du tatouage. C’est le quartier underground de référence, et il regorge de studios de tattoo. Genre un tous les 3 mètres, à peu de choses près ! Bref, vous vous en doutez, je ne pouvais pas repartir de là-bas sans un petit souvenir (et mon mari non plus, du reste). Nous avons donc fait confiance à Rone Machete du salon Hell To Pay Tattoo. J’ai choisi des petites cerises en forme de cœur qui représentent mes deux nénettes. D’ailleurs je vous l’avais fait découvrir sur ma page Facebook à l’époque 😉
Et enfin mai 2018, il était temps de retourner voir Leanka pour faire quelques petites retouches sur mon colibri. Et comme je ne n’aime pas faire utiliser des aiguilles neuves pour si peu, autant en profiter pour m’ancrer autre chose 😀 J’ai jeté mon dévolu sur des petits nœuds très girly pin-up sur l’arrière des chevilles que je vous avais également fait découvrir sur ma page Facebook.
On me demande souvent si le fait d’être tatouée n’est pas gênant professionnellement parlant. Quand j’ai passé mon CAPES à l’époque en 2009, j’avais caché mon tattoo (mais j’avais un petit piercing dans le nez). Me l’aurait-on donné si j’avais arboré autant de tattoos ? Je n’en sais rien. Mais je sais qu’au travail, et Dieu sait si j’ai écumé les établissements scolaires du coin, on ne me les a jamais reproché ni demandé de les cacher. Les réactions des élèves ont toujours été positives (d’ailleurs ces derniers temps c’était devenu un jeu pour eux de checker si la prof avait des nouveaux tattoos 😛 ) et aucun parent n’a eu de remarque négative à ce sujet (bien au contraire !).
On me demande plus souvent encore pourquoi j’aime tant le tatouage, pourquoi je ressens le besoin de me décorer ainsi le corps. Au départ c’était une façon d’a(e)ncrer dans ma peau les 3 personnes les plus importantes de ma vie. Puis le fait de décorer ma peau m’a aidé à accepter mon corps obèse, comme pour, d’une certaine façon, le rendre un peu moins moche, l’embellir un peu.
Aujourd’hui, c’est aussi et surtout une façon de me réapproprier ce corps qui a tant changé ces derniers mois. C’est également le moyen de montrer celle que je suis à l’intérieur et d’affirmer mon style aux yeux de tous. C’est mon petit côté Amy Winehouse à moi (le côté accro à l’alcool en moins, hein). D’ailleurs si on regarde bien, j’ai drôlement augmenté mon rythme de tatouage depuis le bypass. Coïncidence ? #bodyacceptance
Voilà, j’ai fini le p’tit tour en couleurs du propriétaire 😉 Ce qui nous amène donc à 12 tattoos (si on compte les p’tites fleurs ajoutées au prénom comme un tatouage à part entière, et les 2 nœuds comme deux tattoos séparés) qui ornent mon corps pour l’instant.
Pourquoi pour l’instant ? Parce qu’aujourd’hui j’ai rendez-vous avec Leanka pour retoucher mes petits nœuds. Et si vous avez bien lu l’article…
RDV sur ma page Facebook très vite ! #MamanVaRâler (encore)
PS: #PasTaperMamanPasTaper
PS2: #JeTaimeMôman